Introduction

Dans un secteur comme l’événementiel, où les enjeux logistiques, techniques et humains se croisent, il est essentiel de disposer d’une cartographie précise des compétences techniques.
Cela permet de :

• repérer les expertises disponibles sur le territoire,

• identifier les manques régionaux ou spécialisés,

• optimiser l’affectation des profils aux projets.

1. Quelles compétences techniques pour l’événementiel ?

En France, le métier de chargé de projet ou technicien événementiel requiert un socle de compétences techniques : gestion de budget, utilisation d’outils de planning, maîtrise de l’équipement et de l’installation, pilotage des aspects scéniques et techniques. 

Par exemple, la fiche métier « technicien en événement » prévoit : "mettre en œuvre un équipement", "piloter les étapes de réalisation". 

2. Pourquoi une cartographie ?

• Pour anticiper les besoins en compétences selon les zones géographiques : métropole, zones rurales, littoral, etc.

• Pour dimensionner les équipes techniques adaptées à chaque type d’événement (concert, salon, séminaire d’entreprise) : chacun mobilisant des savoir-faire différents (son, lumière, truss, vidéo)

• Pour optimiser la gestion des ressources et éviter le sur-staffing ou le sous-équipement.

3. Méthodologie pour cartographier les compétences

Étape A : recensement

Recueillir les profils existants (techniciens, ingénieurs, régisseurs), les qualifications et les expériences. Utiliser les niveaux de compétences définis (ex. niveau 1 à 4 pour technicien). 

Étape B : catégorisation

Classer les compétences selon :

• domaine technique (sonorisation, éclairage, vidéo, structure)

• intervention (installation, exploitation, démontage)

• fonctionnement terrain (maintenance, dépannage)

  
  

Étape C : géolocalisation

Associer les compétences à leur localisation géographique, par région ou département, et préciser la mobilité ou la disponibilité.

Étape D : identification des écarts

Comparer les besoins projetés (types, tailles d’événements) avec les compétences disponibles. Une telle approche est similaire à l’analyse des outils qualité dans la production industrielle : outil qualité + processus. 

4. Impacts opérationnels pour un acteur comme Crossroads

• Une base de données compétences permet au pilotage centralisé de mieux affecter les ressources terrain.

• En anticipant les « zones blanches », on prévient le recours à des prestataires extérieurs coûteux ou à des doublons.

• Amélioration de la qualité de service : les bons profils avec les bons outils au bon endroit = réduction des incidents techniques.

• Valorisation de l’expertise interne : mise en place de parcours de montée en compétence pour répondre à la demande anticipée.

5. Points de vigilance et meilleures pratiques

• Assurer la mise à jour régulière de la cartographie, car l’environnement événementiel évolue vite (nouveaux formats hybrides, digitalisation).

• Prendre en compte la mobilité des techniciens (déploiement sur plusieurs sites dans la même journée ou semaine).

• Prévoir des indicateurs : taux de couverture compétences / besoins, taux d’affectation hors zone d’origine, temps de réaction en renfort.

• Coupler la cartographie avec une gestion proactive des compétences (formations, certifications, veille technologique).

Conclusion

La cartographie des compétences techniques constitue une brique fondamentale pour toute organisation événementielle souhaitant passer d’un mode réactif à un mode piloté et optimisé. Pour Crossroads, cela signifie transformer la masse critique des « ressources » en un réseau maillé, dynamique et visible, au service de la performance logistique et technique.